A propos de La Batignollaise…
Très jeune j’ai été sensibilisée au plaisir de recevoir et de cuisiner pour les autres, de découvrir un restaurant ou un bon produit. Comme souvent à l’origine d’une passion il y a des souvenirs d’enfance et un contexte familial.
Ma grand-mère paternelle, chez qui mon frère et moi passions une bonne partie de nos vacances, cuisinait très bien et adorait recevoir. Nous reprenions d’ailleurs l’école assez « rebondis » tant elle nous régalait de bonnes choses. C’est elle qui nous a appris à faire de la pâtisserie, notre première expérience concrète en cuisine.
Il y avait aussi les sorties au restaurant ! Parfois le dimanche, notre père nous emmenait déjeuner au restaurant. Le choix du lieu se faisait à la suite d’un vote familial le matin même. Un moment où chacun de nous exprimait ses préférences et ses envies…Tout un rituel.
Je garde des souvenirs très précis de ces jolis bistrots parisiens dont la plupart n’existent plus aujourd’hui, mais que l’on peut voir en photo dans certains ouvrages sur Paris des années 50 (je n’étais pas née mais les restaurants existaient eux-déjà…). Près de la gare de l’Est, chez Monsieur Kuntz, on préparait les escargots à l’alsacienne. Servis sans leur coquille dans un bouillon, ils se dégustaient à la cuillère.
J’ai aussi très tôt adoré le saucisson chaud lyonnais avec ses pommes à l’huile, découvert au restaurant Le Beaujolais en face de La Tour d’Argent. On y commençait le repas avec les cochonnailles : une sublime saucisse sèche mais aussi de nombreux autres saucissons et andouilles. On pouvait se servir à volonté. Une charcuterie de qualité exceptionnelle.
Pour des enfants gourmands, cette profusion était magique. Le tout dans une ambiance joyeuse, entourés de serveurs qui ne manquaient pas de verve.
Un jour, pour la fête des mères, notre père nous fit découvrir le Restaurant La Pérouse, du temps de sa splendeur étoilée.
Nous étions installés dans un petit salon joliment décoré, très étonnés que les serveurs viennent toujours servir ou desservir, juste à propos, alors qu’ils étaient à l’extérieur du salon.
Ils savaient exactement qui avait choisi quoi, donc pas de : « Et la sole c’est pour qui ? » Nous avions bien conscience qu’il s’agissait là d’un restaurant exceptionnel.
Étonnamment je me souviens encore du dessert qui m’avait enchantée : une poire pochée avec une sauce au pralin.
Et puis, il y avait aussi le retour de vacances en voiture. Nous rentrions à Paris en faisant plusieurs étapes, l’occasion une fois de plus de découvrir la France à travers les spécialités de ses Terroirs.
C’est sûrement ce qui nous a permis d’acquérir une espèce de « flair » naturel pour ce qui est vraiment bon et bien fait.
J’arrête la plongée dans les souvenirs, même si j’éprouve une certaine délectation à le faire… mais ces quelques lignes vous expliquent la passion qui m’anime pour la gastronomie au sens large.
J’ai la chance de vivre en France avec sa variété de terroirs et sa multitude de maraîchers, pêcheurs, éleveurs, artisans, chefs, vignerons… des hommes et des femmes talentueux et passionnés.
C’est tout cela dont il question sur La Batignollaise.com
La Batignollaise, pourquoi…
Parce que j’habite Les Batignolles depuis longtemps. C’est un petit village.
Avant d’être mon quartier, c’était celui de ma fameuse grand-mère qui y tenait un commerce rue La Condamine, devant lequel je passe régulièrement.
J’aime mon quartier et disons que tout part de là, mais ne s’arrête pas là…
Concrètement, voici mes choix pour le site.
Je ne parle que de mes coups de cœur, il n’y a pas de coups de gueule sur ce site. Je ne suis pas critique gastronomique, c’est un vrai métier qui n’est pas le mien.
Souvent, lorsque je termine de lire un article sur un sujet qui me passionne, je le trouve trop court, je voudrais en savoir davantage. Alors j’ai fait le choix sur La Batignollaise de développer quand il y a matière …
J’attache de l’importance aux images car elles doivent donner l’envie ou concrétiser le propos. Et puis la photo est une autre de mes passions.
Ici, le bon, le travail bien fait, les hommes et les beaux produits sont au cœur du débat.
Je souhaite vous apporter le plaisir de la découverte.
Anne A.